Blog de mode alternative, lifestyle, artistique et vegan. Axé sur le Steampunk, le style Burlesque et Vintage, avec une touche de Gothique et de Punk.

15 nov. 2015

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Parce que les tickets de concerts on les garde comme des totems, des « précieux » qui sont symboliques d’un bon moment passé, d’un moment festif – souvent vécu comme hors du temps, dans une bulle de magie…

J’ai retrouvé celui-ci, dans une pochette, où sont soigneusement gardés tous les tickets de concerts auxquels je suis allée dans ma vie.

BATACLAN : 02 février 2007

Ce soir-là c’était mon tout premier concert, j’étais tellement excitée et impatiente, comme une pile électrique ! C’était « le grand soir », un jour dont je me souviendrais forcément toute ma vie et que je ne cesserais de me repasser en boucle dans la tête, le sourire jusqu’aux oreilles.


C’est un moment tellement particulier, tellement fort.

Moi qui – dans la vie quotidienne – n’ai jamais aimé la foule, le monde, les gens (oui autant le dire franchement, je n’aime pas l’être humain), moi qui était lassée de voir tant d’hypocrisie, d’injustice et de méchanceté gratuite jours après jours ; les concerts ont toujours été un lieu et un moment qui me faisait douter de toutes ces certitudes.

Parce que dans ces moment-là, ces moments uniques, on se retrouve tous à chanter fièrement et joyeusement les mêmes mots – quelque soit notre pays d’origine, notre culture, notre langue maternelle, notre couleur de peau, nos vêtements, notre régime alimentaire ou je ne sais quoi encore… on chante à l’unisson !
On est réuni autour d’un amour commun qu’on partage tous ce soir-là avec des centaines ou milliers d’inconnus.

Je ne compte plus le nombre de personnes avec qui j’ai pût sympathiser dans les files d’attentes, avec qui j’ai ris presque de manière instinctive.
Je ne compte plus le nombre de fois ou – au milieu de la fosse – on s’occupait des personnes qui s’évanouissaient en les faisant passer au-dessus nous, bras tendus après bras tendus, pour pouvoir les évacuer en toute sécurité jusqu’à l’avant de la scène.
Je ne compte plus les fois ou – généreusement – une personne que je ne connaissais pas me proposait de l’eau dans sa bouteille, en la faisant passer à un maximum de gens quand l’attente devenait pesante pour tout le monde.

Les concerts c’est ça : de la solidarité, de l’échange, du partage, de l’amour et de la joie.

Et rien ne viendra salir les souvenirs que j’ai pût avoir au Bataclan par le passé ! Rien ne viendra salir la joie que représente le fait d’aller à un concert !


Je repenserais toujours avec nostalgie à cette soirée du 02 février 2007 au Bataclan, à la joie que j’ai ressentie et que je ressens toujours, aux larmes qui me montaient aux yeux quand j’entendais la salle entière chanter en chœur même quand la musique avait cessé…

On était heureux, et même si en ce moment la France est en deuil, je sais qu’elle le sera de nouveau.



J’aurais trouvé ça brutal de ne pas faire d’aparté ici en continuant simplement mes articles, mais mon blog reprendra très vite son rythme et ses thématiques.

Je trouve que ce serait « laisser gagner » les « mauvaises personnes » que de s’enfermer dans ce débat indéfiniment. Le mieux est justement de reprendre le contrôle en commençant par reprendre son train-train quotidien.


Je partageais ici avec vous une histoire personnelle mais je pense bien entendu à toutes les personnes qui ont été victimes de ces attaques. (Pas seulement au Bataclan)
Saint-Denis étant ma ville natale, ou j’ai vécu les 22 premières années de ma vie, et où ma famille vit toujours, c’est quelque chose qui m’a particulièrement touché aussi.
Avez-vous aimez mon article ?
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4 commentaires:

  1. J'imagine que pour toi c'est bien plus perturbant, ... mais que dire de plus ?

    C'est perturbant, c'est gênant, j'ai du mal à comprendre. Sortir et vivre c'est normal, et se faire tuer pour avoir le droit de vivre je ne comprend pas.

    Dans le fond oui j'ai peur pour ma sœur qui étudie à paris, oui j'ai peur car j'avais l'intention de me rendre à un concert dans l'année (année scolaire 2015-2016) et oui j'ai peur car je suis à l'université et qu'au final, rien me certifie qu'un timbré ne viendra pas avec une arme pour buter qui il voudra au bon vouloir, ...

    Je ne veux pas et ne m'arrêterais pas de vivre pour autant.

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    1. C'est perturbant pour tout le monde je pense, qu'on soit sur Paris, qu'on ait des proches sur la capitale ou non. Il y a un côté irréaliste à tout ça...

      Mais oui il ne faut surtout pas s'arrêter de vivre et sombrer dans la peur.

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  2. Je découvre ton blog à l'instant, et ton article est vraiment touchant. 4 mois après les attentats, ça prend une toute autre dimension sur ce qui se passe en ce moment, la vie qui reprend lentement mais sûrement son cours, mais l'appréhension qui règne encore dans les rues de Paris.

    Comme tu le dis, les concerts, mais la culture en général, la solidarité, la convivialité, le partage, c'est ça notre combat. Le collectif nous sauvera, ça c'est certain..

    En tout cas, très bel article. Et surtout très très beau dessin.

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    1. Merci beaucoup c'est gentil. Ce n'est pas un article 'ordinaire' et pas forcément simple à commenter ni à écrire.
      C'est vrai que du temps est passé depuis et bien heureusement chacun à repris ses habitudes, son petit quotidien parfois banale. Vivre dans la peur ne sert à rien.
      Le soucis c'est que les gens sont plus facile à diviser qu'a rassembler.

      Merci d'avoir laissé un mot ici en tout cas (et sur d'autres articles). Et merci pour mon dessin :-)

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